Au-delà de la découverte de splendides paysages, c’est l’histoire d’une civilisation disparue et fascinante que Philippe Rémond (journaliste et photographe), Catherine et Michel Orliac (archéologues au CNRS, équipe d’ethnologie préhistorique du groupe Archéologies et Sciences de l’Antiquité - CNRS, Paris I, Paris X) et spécialistes de l’Ile de Pâques) nous content à travers cette exposition.
Ils nous invitent à parcourir l’Île de Pâques, à la recherche des vestiges rapanui.
Ce périple commence sur la plage d’Anakena où débarquèrent le roi polynésien Hotu Matua et sa tribu, les premiers habitants de l’île selon la légende. Puis en direction de l’Ahu Tongariki et de ses 15 statues géantes qui donnent la mesure du génie pascuan. Plus loin, nous franchissons le cratère du volcan Rano Raraku, véritable carrière à ciel ouvert d’où provenaient 95 % des moai.
La civilisation rapanui est décrite à son apogée...
Mais une catastrophe écologique, survenue au 17ème siècle, provoque famines et guerres entre les différentes tribus. Les moais sont abandonnés au profit du culte de l’Homme-oiseau, dont les traces sont très présentes au sud de l’île.
Aujourd’hui l’Île de Pâques, encore préservée du tourisme de masse, compte environ 3 800 habitants, pour beaucoup d’origine rapanui. Ils vivent dans la commune d’Hanga Roa, au sud-ouest de l’île.
Au total, une trentaine de clichés originaux dévoilent certains des mystères de l’Île de Pâques. Si l’exposition repose pour beaucoup sur l’esthétique des images, sa force réside dans le dialogue permanent entre un regard artistique et l’approche pédagogique des commentaires scientifiques.