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Comment construire un atelier de créativité ?

mardi 1er septembre 2015

Article conçu avec l’aide de Christelle Fritz, catalyseur d’innovation.

Brainstorming, atelier d’idéation, mutualisation, hackaton, co-création de projet… Les équipes fusionnent, les genres se mélangent et les projets gagnent en créativité. Comment alors, assurer un dialogue optimal entre personnes issues de différents milieux professionnels ?

En 2015, lors de ses Rencontres, Sciences Essonne veut permettre à des passionnés de tous milieux (scientifiques, animateurs, DAC, bibliothécaires, artistes, et bien d’autres), de construire ensemble des projets de culture scientifique qui répondent à leurs besoins.
Voici un récapitulatif des conseils et façons de procéder qui nous ont aidé à mettre sur pied notre projet. Si vous aussi vous voulez vous lancer dans l’aventure, peut-être cela vous sera utile !

Élaborer le contenu de l’atelier :

Un tel événement a pour but de mélanger les styles, les idées, de s’ouvrir à d’autres façons de faire, bref, de se réinventer. Selon les besoins, l’événement peut durer de quelques heures à plusieurs jours.
L’organisation logistique dépend du public visé. C’est en fonction de lui que seront définis la communication autour de l’événement, mais aussi sa durée et la date la plus adaptée.

Les objectifs varient d’un événement à l’autre, mais une bonne manière de les définir est de partir de la fin : se poser la question "nous aurons réussi si ? "
La restitution la plus adaptée découle de la réponse. Et une fois la restitution fixée, il n’y a plus qu’à fonctionner à la manière du retro-planning.

Identifier les éléments

Dans ce genre d’événement, le résultat final dépend des participants, mais il ne suffit pas de réunir une vingtaine de personnes pour que les idées fusent.
Une organisation et un cadre bien définit sont nécessaires au bon déroulement de la rencontre.

Il est primordial de mettre en confiance les différents participants pour permettre l’émergence d’une intelligence collective. Pour cela, le matériel mis à disposition ainsi qu’une certaine scénographie permette de créer une identité visuelle. Surtout, il faut rassurer les participants quant au sérieux de l’événement : non, ils ne perdront pas leur temps. La finalité de la rencontre doit donc être clairement définit et mise en avant. Par ailleurs, des objectifs précis ainsi que l’annonce dès le début de la restitution attendue et des différentes phases par lesquelles il faudra passer pour y parvenir achèvent de donner un cadre au sein duquel chacun pourra participer au développement du projet en donnant le meilleur de ses capacités.

Plus surprenant, la mise en place de règles, que l’on pourrait penser contraignantes, permet aux participants de trouver leur place et de savoir ce qu’on attend d’eux et le comportement à adopter.

Différencier les phases :

Que ce soit au sein d’une même structure ou entre personnes ne se connaissant pas, la trame de l’atelier reste la même. Elle doit bien sur être au service des organisateurs qui peuvent la tordre et la transformer autant que nécessaire pour qu’elle réponde au mieux à leur besoin et à leur public.

Les phases de l’atelier doivent être identifiées et avoir chacune une finalité compréhensible. Chaque phase est un passage obligé dans la maturation des idées, la mise en commun et l’élaboration du nouveau projet.

L’ensemble de ces phases mène au processus de collaboration qui peut être représenté sous la forme d’une spirale qui passe par plusieurs étapes en particulier la présence et la confiance, et qui abouti finalement à l’intelligence collective.

Accueil :

Il est conçu de manière à ce que chacun se sente à l’aise et soit bien imprégné de l’esprit de co-création.
Si les participants ne sont pas trop nombreux, cela peut-être le moment d’une présentation de chacun. Au delà d’une vingtaine de personnes, on privilégiera des présentations par groupe (voir phase suivante).
Les ateliers en comité restreint, entre 5 et 15 personnes, sont à privilégier pour permettre à chacun de s’exprimer. Si l’on peut, le mieux est de ne pas dépasser les 8 participants. Des groupes se forment donc, que ce soit de manière aléatoire, forcée, ou selon de critères définis à l’avance (si différents thèmes sont abordés par exemple).

Atelier proprement dit :

Dans l’élaboration d’un projet, pour qu’un consensus soit trouvé sans pour autant négliger chaque piste d’idées des participants, deux phases sont nécessaires. La divergence des idées, durant laquelle on explore les différentes possibilités, suivi d’une phase de convergence qui aboutira au résultat final.
Ces deux phases occuperont les deux premiers temps de l’atelier, un troisième temps étant consacré à la préparation de la restitution.

Atelier en 3 temps :

  • 1ère étape : Elle a pour but de briser la glace, sortir des chemins battus.
    Chacun donne ses idées sur sa façon d’aborder le sujet, sa manière de le comprendre, et la/les réponses qui lui semble appropriées.
    Un temps assez restreint permet de faire émerger de grandes problématiques. La sélection d’une idée sur laquelle se concentrer par la suite se fait en fonction des contraintes données (par exemple le temps : le projet doit être réalisé en 6 mois)
Le mot d’ordre de cette étape : spontanéité
  • 2ème étape : production du projet
    La problématique est abordée en profondeur. Les différents participants se mettent d’accord sur la réponse à apporter.
    Il convient de rappeler le cadre de l’événement (le rendu attendu, etc) pour que la réponse soit la plus adaptée et précise possible.
Le mot d’ordre : concret
  • 3ème étape : préparation restitution
    Le format de la restitution doit être annoncé dès le début. Il peut s’agir de la présentation d’un prototype, d’une scénette, d’un schéma récapitulatif, etc. Toutes les formes peuvent être envisagées.
    Les informations qui doivent y apparaître sont les mêmes que celles qui fixent le cadre (temporalité, localisation, coût, ressources, mais on peut aussi penser au public visé, à la communication…).
Le mot d’ordre : capitalisation
Restitution


La restitution commune à tous les participants permet de mettre en valeur l’événement : elle montre que l’atelier a été porteur d’idées et que ces idées seront exploitées.
Elle permet aussi de voir le travail des autres, si plusieurs groupes ont été formés en parallèle.

Afin d’ouvrir la discussion et d’ancrer le projet dans le réel, la même question peut être posée à chaque groupe : "et maintenant, de quoi avez-vous besoin pour mener votre projet à terme ?"

Conclusion :

En organisant un événement de créativité, on part du principe qu’ensemble on va plus loin. Permettre à tous les participants de s’exprimer quel que soit leur niveau d’expertise ouvre les esprits et donne à voir des directions et des possibilités nouvelles.

Les éléments clés de la réussite d’un événement de créativité :

  • Ambiance propice
  • Buts définis
  • Respect et égalité des prises de parole
Les bénéfices d’un atelier de créativité

Pour en savoir plus :
Un article sur le site Medium : Comment faire vraiment collaborer les gens créatifs
Contacter Christelle Fritz par mail

Voir en ligne : Le site de Christelle Fritz