Pourquoi un festival Art & Science à l’Université Paris-Saclay ?
Pauline : L’Art & Science est l’un des trois axes d’action de la Diagonale Paris-Saclay, les deux autres étant la médiation et le patrimoine. Cela correspond à un travail qui avait déjà lieu avant la Diagonale, initié par des acteurs locaux de terrain, notamment les chercheurs Christian Jacquemin et Jean-Marc Chomaz.
C’est un projet qui répond bien aux missions de la Diagonale, à savoir rapprocher la science de la société, et renforcer les liens entre les différents acteurs de l’Université Paris-Saclay.
Qu’apporte la Diagonale dans ce projet ?
Pauline : Historiquement c’est l’Université Paris-Sud qui est à l’origine du festival CURIOSITas avec une première journée Art & Science en 2012. Depuis, elle est toujours présente et nous est d’une grande aide mais que le festival CURIOSITas soit porté par la Diagonale permet un plus grand investissement de l’ensemble des établissements de l’Université Paris-Saclay.
Institutionnaliser les projets Art & Science, via notamment des conventions avec les directeurs d’établissements, permet aux chercheurs de pouvoir les réaliser sur leur temps de recherche, ce qui est assez rare en France.
Pourquoi, après avoir investi l’ancien accélérateur de particules Sciences ACO, cette année le festival est-il hébergé pour partie au château du CNRS de Gif-sur-Yvette ?
Pauline : Cette initiative vient de la volonté d’ouverture de CURIOSITas. Rendre le festival itinérant nous semblait la meilleure façon d’impliquer d’autres structures. Le château était l’endroit idéal : l’espace était suffisant, l’endroit a du cachet et le CNRS était partant pour l’aventure !
C’est aussi très amusant et lourd de symbole de détourner un lieu historique pour en faire un espace d’expérimentation artistique.
Comment choisissez-vous les œuvres présentées ?
Pauline : Il y a deux types de projets : les œuvres “clé en main“, qui ont été créées indépendamment de la Diagonale et qui sont exposées dans le cadre de CURIOSITas, au même titre qu’elles pourraient l’être ailleurs. Ensuite, les projets conçus indépendamment, mais pour lesquels nous contribuons financièrement. Dans cette dernière catégorie entrent les œuvres sélectionnées par un jury dans le cadre de l’appel à projet Art & Science de la Diagonale.
En parallèle, nous cherchons aussi à mobiliser les étudiants : nous exposons leurs projets et nous soutenons financièrement ceux portés par les étudiants de l’Université Paris-Saclay.
Le nombre d’œuvres exposées a triplé en un an, passant d’une dizaine de projets en 2014 à 31 cette année !
Quel public visez-vous ?
Pauline : Les étudiants, les chercheurs et le personnel de l’Université sont les cibles historiques du festival. Cette année, nous voulons aussi développer l’accueil du public local. Pour la première fois, nous allons ouvrir le festival aux scolaires : nous attendons 11 classes, du CM1 à la terminale.
L’idée c’est aussi de rendre l’Université perméable, d’en faire un lieu d’accès à la culture, nous voulons que le festival s’intègre dans la vie culturelle locale. Nous accueillons d’ailleurs beaucoup de familles surtout le week-end. Tout le monde est le bienvenu !
Quelles sont les nouveautés du festival en 2015 ?
Pauline : Toujours dans cette optique de créer plus de lien entre monde scientifique et vie locale, le festival propose cette année une programmation en deux temps. Il commence par quatre jours au château du CNRS avec des moments forts comme des soirées, des concerts et des animations diverses, puis, en octobre, nous investissons trois lieux culturels locaux.
C’est une démarche qui conjugue deux façons de faire le lien science-société : à la fois accueillir le public au sein de l’Université Paris-Saclay et amener l’université au contact du public.
Zoom sur une œuvre phare :
Le projet Gardien du temple
Mise en scène/vidéo Véronique Caye (Laboratoire Victor Vérité)
Coordination scientifique Michèle Gouiffès (Université Paris-Sud et LIMSI – CNRS)
Dans le cadre du doctorat en informatique de Panagiotis-Alexandros Bokaris (Université Paris-Sud et LIMSI-CNRS) sous la direction scientifique conjointe de Michèle Gouiffès, Christian Jacquemin (Université Paris-Sud et LIMSI-CNRS) et Jean-Marc Chomaz (physique/ LadhyX Ecole polytechnique)
Extraits de « Mon corps est mon pays », in « Mémoire du Vent » d’Adonis – Traduction André Velter et Adonis
© Editions Gallimard 1991
Musique Frédéric Minière
Percussion Nathan Minière
Plasticienne Pascale Stih
Danse/jeu/cirque Ashtar Muallem
Développements logiciels : Kévin Heems, Xi Wang (Polytech’Paris Sud)
Production Laboratoire Victor Vérité
Coproduction MA Scène de Montbéliard
Avec le soutien de « Hors les murs » Institut Français, du Dicream/CNC et d’ARCADI
Le texte « Gardien du Temple » a reçu l’Aide à la création du Centre National du Théâtre en 2014.
Retrouvez le festival CURIOSITas :
- Du 24 au 27 septembre, au château du CNRS de Gif-sur-Yvette – Accès à partir de la salle de la Terrasse - Campus du CNRS – avenue de la terrasse, 91190 Gif-sur-Yvette
- Du 10 au 24 octobre 2015 dans les médiathèques et centres culturels de la CAPS.
- Médiathèque George Sand à Palaiseau
- Médiathèque François Mitterand aux Ulis
- Château du Val Fleury - Gif-sur-Yvette
Entrée libre et gratuite